Vingt-deux ans, l'âge de mes découvertes : première conférence à l’étranger, première fois au Danemark, première fois dans un avion… Le temps passe très vite et je dois me dépêcher de fixer dans ma mémoire ce sentiment si précieux de la première fois. Il va fuir si vite que j’oublierai que j’ai été excitée, émue, inquiète… Vite, vite, vite le temps file.
Une conférence est un voyage. J’entre dans un monde nouveau et je me confronte à des langues, des nationalités, des identités différentes. Un dialogue entre différentes cultures s’installe. Une place pour chaque vision, une place pour tous.
Ils semblent déjà si bien se connaître. Je n’ai pas les codes pour entrer dans la chorégraphie. Alors je regarde. Et c’est beau. Tout le monde semble maîtriser les mouvements, les enchaînements, les nuances. Je suis émue par ce spectacle qui se déroule méthodiquement devant mes yeux. Tout le monde suit une dramaturgie très précise pour que la performance fonctionne. Les chercheurs transformés en acteurs amateurs entrent dans cette danse et donnent à entendre leurs textes. Le ballet est ouvert sur le monde et salue les similitudes et les différences de ces individus unies dans un goût commun du théâtre et des arts.
Mais cette petite cellule, cette bulle qui place le théâtre comme une priorité va bientôt éclater alors vite vite vite le temps file.
Comments